PATINAGE ARTISTIQUE / Préaubert change d'airs
LOIN de l'enivrante frénésie hivernale, Alban Préaubert a construit son nid à Courchevel (Savoie) depuis de début de l'été.
Après une saison perturbée par les blessures (déchirure musculaire au dos et fracture de fatigue à une vertèbre), le patineur carolomacérien prépare l'année pré-olympique sous les yeux d'Annick Dumont, en compagnie de Brian Joubert et de la championne italienne Valentina Marchei.
Hommage à Elena Issatchenko
« Mes problèmes physiques m'ont appris à être davantage à l'écoute de mon corps. Après avoir été bien soigné, j'ai effectué une reprise intelligente. J'avais peur que les automatismes tardent à revenir, mais les premiers sauts m'ont rassuré. »
Depuis le mois de mai, l'Ardennais travaille sur deux nouveaux programmes construits à Lyon avec Muriel Boucher-Zazoui et Romain Haguenauer, les entraîneurs des danseurs Isabelle Delobel et Olivier Schœnfelder.
« Je suis content d'avoir changé des programmes qui contiennent plein de nouveautés. »
À côté d'un programme court chorégraphié sur « Exit Music » un morceau de Radiohead arrangé le jazzman Brad Melhsau, le programme libre constitue un poignant hommage à Elena Issatchenko, le premier entraîneur d'Alban Préaubert à Charleville. « Petit, elle me parlait souvent du thème de Kalinka et des Bateliers de la Volga. La musique a été recomposée par Maxime Rodriguez dans une version inédite sur laquelle je me sens très à l'aise. »
Habitué à monter ses programmes aux États-Unis, l'étudiant en dernière année de l'École supérieure de commerce à Paris se retrouve ainsi en avance à un mois et demi de sa rentrée, le 3 octobre lors des Masters à Orléans.
Objectif L.A.
« Frustré d'avoir dû déclarer forfait lors des derniers championnats du monde, je suis encore plus motivé pour une nouvelle saison d'autant plus importante qu'elle délivrera les quotas olympiques. » Vancouver 2010, le rêve de toute une vie. En concurrence avec Yannick Ponsero, l'original de Charleville, qui a aplani ses différents avec les dirigeants de son club connaît désormais des grandes échéances : trophée Éric Bompard (13-16 novembre) à Paris, Coupe de Russie (20-23 novembre) à Moscou, championnats d'Europe (19-25 janvier) à Helsinki (Finlande) et championnats du monde (23-29 mars) à Los Angeles (États-Unis). « Le tirage au sort des Grands Prix m'a placé dans des groupes relevés avec Brian (Joubert) et Stéphane Lambiel au Trophée Bompart mais je suis capable de rester le numéro 2 français. Quand je vois que le dernier champion (Jeffrey Buttle) a été titré sans présenter de quad, je me dis qu'il y a de quoi figurer dans le top 10 mondial ».
Cédric Goure
Source : http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/168663/